dimanche 11 novembre 2007

PREMIERS QUESTIONNEMENTS

Rome est une superposition d'époques, de couches que l'histoire a dessiné sur la ville. Ces couches se superposent et sont dû d'une certaine manière aux hasards de l'histoire, elles n'ont pas de relations entre elles, si ce n'est une relation chronologique.
Par ailleurs nous voulons, comme le collectif Stalker, explorer la ville en nous mettant à la place de voyageurs et non pas de touristes. C'est pourquoi nous désirons créer un guide "anti-touristique" de Rome.
Notre idée est de créer notre guide en jouant au jeu du
"cadavre exquis". Nous demanderons des informations aux romains, de manière à ce qu'ils apportent une petite contribution à notre jeu. En effet le cadavre exquis est un jeu basé sur le hasard où chaque participant apporte sa contribution en écrivant un mot (sujet, verbe, adjectif,...).



D'autre part nous nous intéressons à la part du collectif dans la mémoire individuelle.


Voici quelques idées:


_ En lien avec le conte de Borges "Tlön, Uqbar, Orbis Tertius" : tous les hommes sont un même homme. Nous pouvons nous inspirer de cette idée que la mémoire personnelle devient collective lorsqu'on peut s'identifier par rapport aux sentiments de l'autre, à ses histoires parce qu'on a tous eu des histoires et sentiments qui se ressemblent.
_ Cela nous amène au travail de Sophie Calle sur la douleur. Elle essaie de comparer son propre douleur à celle des autres.



_ Dans un petit village, où le sentiment de communauté, d'identité, de appartenance sont si forts, on peut parler d'une mémoire individuelle qui devient collective parce que chaque petit événement dans la vie de chaque habitant affecte la collectivité. Tous les habitants de la communauté se rappellent des faits et histoires de la vie des autres. Au contraire dans une grande ville, l'échelle nous rend généralement indifférents à la vie des autres. A Rome, la question à se poser est "comment gérer cette indifférence en retrouvant l'échelle de communauté?"
_ Par ailleurs, nous savons que "l'histoire officielle" est écrite par ceux qui ont vaincu, donc l'histoire officielle n'est seulement qu'une petite partie de l'histoire réelle, et par conséquent les monuments et les "lieux de mémoire" communs ne sont qu'une partie de cette mémoire collective. Il serait donc intéressant d'essayer de trouver l'autre partie de l'histoire romaine....et de la raconter pour qu'elle ne tombe pas dans l'oubli....
_ Il faut aussi se demander ce qui nous lie en tant que communauté à un lieu? Est-ce que ce sont des souvenirs? Des histoires racontées par nos parents? Plusieurs générations qui habitent dans un même lieu? Quelle est l'identité romaine et comment est-elle liée aux phénomènes de migration? Est-ce qu'il y a une mémoire collective commune à toute l'humanité? Est-ce que l'information génetique peut être considerée comme mémoire collective? Est-ce que le concept de "l'inconscient collectif" peut nous aider dans notre recherche?

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